Enquête publique LGV Bordeaux-Toulouse

  Comme vous le savez déjà certainement, l'enquête d'utilité publique sur la création d'une nouvelle Ligne à Grande Vitesse (LGV) entre Toulouse et Bordeaux se termine dans quelques jours (le 8 décembre). Cette ligne ne passe pas dans nos jardins mais nous devons nous sentir concernés car elle aura un impact financier et environnemental énorme, sachant qu'il existe une alternative sérieuse beaucoup moins chère et plus respectueuse de l'environnement. L'on imagine bien que ce projet, s'il voit le jour, aura également un impact certain sur la fréquentation et le devenir de la ligne POLT ...
Il nous faut donc donner notre avis sur le non-intérêt général d'une telle ligne !! Vous pouvez vous exprimer sur les registres de l'enquête d'utilité publique dans les mairies concernées ou par internet :
Vous y trouverez les différentes procédures pour verser vos observations au registre. Si vous êtes à court d'idées vous trouverez ci-après un texte que nous pouvons tous utiliser tel quel . Attention , l'enquête sera close le 08 décembre ... 

Alors à vos claviers !!

OBSERVATION

Ce projet de nouvelle ligne, objet de l’enquête d’utilité publique en cours me permet de m’exprimer à son sujet. Je vais donc, ci-dessous, vous faire part de mes observations et vous demande d’annexer la présente aux registres d’enquête :
  Ce projet reçoit, aujourd’hui, une estimation de dépenses estimée à Neuf milliards d’euros (9.000.000.000 €) dont le coût sera supporté par l’ensemble des collectivités territoriales locales (Régions, Départements, Communautés de Communes ou urbaines…) Ce financement signifie que c’est nous qui paierons la note avec pour corollaire la diminution des moyens dont disposeront d’autres politiques publiques telles que l’éducation, les transports TER, la santé, etc…).
La construction de cette nouvelle ligne se fera au détriment des lignes existantes notamment Paris, Orléans, Limoges, Toulouse ; ligne majeure pour l’aménagement du territoire, dont la pérennité ne sera plus assurée : suppression d’arrêts dans certaines gares, suppression de guichets « humains », suppression du statut « gare grandes lignes » pour certaines d’entre elles ( Cahors par exemple ».
Sa construction nécessitera la mise en place d’environ 30 millions de mètres cubes de matériaux calcaires, ce qui implique la création, donc l’exploitation de nombreuses carrières et gravières et donc un trafic lourd et polluant important sur les routes et ceci pendant au moins 7 ans !
Elle nécessitera également la destruction de près de 5000 hectares de bois, de champs, de terres agricoles et viticoles, des zones humides, des espaces protégés, des nappes d’eau…

Pourtant ; une solution alternative est possible (le but de l’Enquête d’utilité publique est également de recueillir et apprécier les contre propositions): Les conclusions d’une étude indépendante réalisée par le bureau d’études « CLARACO » missionné par un collectif d’élus et plusieurs associations le démontre !
Cette étude démontre que l’aménagement de la ligne existante Toulouse Bordeaux permettrait d’économiser 6 milliards et éviterait un désastre écologique pour une différence de temps de trajet estimé entre 6 et 13 minutes et aurait l’avantage de développer le trafic ferroviaire sur le nord toulousain.

Si nous reprenons ce que faisait ressortir la tenue des Assises ferroviaires en 2011 (source Ministère de l’Ecologie) : « …Essoufflement du modèle TGV et crise de croissance du TER, déclin ininterrompu du fret ferroviaire, dégradation de l’état du réseau classique, course irraisonnée à l’extension du réseau à grande vitesse, sont autant de signes révélateurs d’un modèle économique qu’il est vital de réinventer aujourd’hui… »
L’article 1 du Grenelle de l’Environnement en 2009 indiquait : « …Pour les décisions publiques susceptibles d’avoir une incidence significative sur l’environnement, les procédures de décision seront révisées pour privilégier les solutions respectueuses de l’environnement en apportant la preuve qu’une décision alternative plus favorable à l’environnement est impossible à un coût raisonnable… »
La Cour des Comptes, en 2014 confirmait en ces termes : «  …Un modèle à bout de souffle, devenu insoutenable.. / La croissance du trafic TGV s’est, depuis l’origine, faite au détriment des autres trains longues distances …/…dont la fréquentation a été divisée par cinq au cours des 30 dernières années…/…Dans les faits, la SNCF réduit le choix ferroviaire au TGV en le substituant à d’autres trains pour les dessertes qu’il assure… » La Cour dénonce cette captivité des voyageurs qui accentue les inégalités entre territoires. Elle remet en question la pertinence économique, sociale et environnementale de l’investissement public dans ce mode de transport.
La Cour des Comptes indique « Le financement des projets de LGV déjà décidés n’est pas assuré ! »
C’est pourquoi, ayant listé mes arguments, par la présente, je vous signifie mon total désaccord sur ce projet et mon vœu de voir maintenue et développée la ligne Toulouse, Orléans, Limoges, Paris.

Je vous demande de verser ma contribution aux registres d’enquête tel que le prévoient les textes régissant les enquêtes publiques.

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