D1 : rapport de la Chambre des Comptes


Quelques points positifs : Dans un contexte difficile des baisses importantes des dotations de l’Etat : La reconstitution du fonds de roulement, la capacité d’auto-financement et la sortie en 2017 du réseau d’alerte, la renégociation, même imparfaite, des taux d’emprunt.
Quelques éléments notables : Une activité économique présentielle soutenue par le secteur public, 48% de l’emploi est public. Moins de 20% du CA des commerçants est généré par le tourisme.
La CRC relève l’absence de définition de l’intérêt communautaire, qui semble à géométrie variable et, plus grave, varie selon l’évolution des capacités financières de la ville et de la communauté d’agglomération.
Le taux de remplissage du CHAI est de 22%. Les projets dits structurants (structurants de quoi, de la dette ?), n’ont pas empêché la diminution de la population.
La CRC note également un décalage entre le coût de la rénovation du bâtiment situé au 273 avenue Henri Martin, l’ex-IUFM et le nombre d’étudiants. Je ne m’étendrai pas sur le sujet mais la situation risque de se compliquer avec le rapatriement potentiel de certaines formations sur Toulouse.
    Dans ses liens avec le Gd Cahors, la Ville semble être très loin de tirer son épingle du jeu. En effet, la diminution des dépenses en personnel provoquée par la mutualisation des services est inférieure à la diminution de l’attribution de compensation. En clair, ces mutualisations, en plus de ne pas avoir fait l’objet d’une présentation au Conseil municipal, en contradiction avec le CGCT, coûtent de l’argent à la Ville. –580 000€ en charges de personnel mais – 1 700 OOO€ d’attribution de compensation, soit 1 120 000€ de perte.    ZOOM sur le cinéma. Dans le contexte d’une situation financière déjà fragile, ce projet contribue à alourdir la dette, avec un emprunt de 2,7 millions d’€ sur 25 ans, plus les aménagements publics connexes. La réussite du projet, désormais souhaitable, est incertaine. Les cadurcien-ne-s paieront deux fois à chaque séance… Puis vous semblez placer les subventions Etat/région/département dans un autre panier, mais, s’agissant également d’argent public, ce sont les mêmes contribuables qui paieront.
    Quant au montage juridique, vous expliquez tout simplement à la CRC que son argument ne tient pas la route. Pourtant, très pédagogue, la CRC démontre qu’il s’agit d’une commande publique et regrette à ce titre l’absence de publicité et de mise en concurrence, ce qu’ACHD, au passage, a relevé depuis le début du projet.
    Mais à côté de la présentation de tous ces éléments factuels par la CRC, le contraste avec l’ impression de grande auto-satisfaction qui émane de votre courrier de réponse du 5 octobre 2018 est saisissant. A l’instar du mépris du gouvernement pour les revendications portées par le mouvement social actuel, les recommandations formulées par la CRC, dans le seul objectif d’améliorer la gestionde la Ville et donc des cadurciens, ne semblent être prises au sérieux. RIEN sur la non-efficacité en terme d’attractivité des projets dits structurants RIEN sur l’inutilité de la mutualisation des services Ville/Grand Cahors et plus largement la définition de l’intérêt communautaire. En réponse au chapitre sur le volet universitaire, vous continuez à entretenir le flou en affirmant que « L’investissement en faveur de l’université a permis, quant à lui, d’atteindre l’objectif de 1000 étudiants », comme si la restructuration du bâtiment situé avenue Henri Martin avait permis d’augmenter les effectifs à l’IFSI ou en BTS…Sur place, force est de le reconnaître que les effectifs sont stables, pour le moment…Visiblement, sans que vous ne rentriez trop dans les détails, il semble que le non provisionnement de plus de 3000h de jours de CET ne soit pas un problème. Reste à espérer qu’ils ne soient pas réclamés tous en même temps…
Enfin nous sommes très heureux d’apprendre que le CHAI a atteint son objectif de remplissage dès le mois de septembre, seule explication possible aux deux mois de fermeture en novembre et décembre…

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