TRANSPORT, CIRCULATION et STATIONNEMENT

Se déplacer à Cahors : une politique innovante au service du développement et de la mise en valeur de la commune.

LES ENJEUX :

La thématique du transport cristallise tous les défis auxquels nous avons à répondre : écologiques, économiques, humains et démocratiques. Il s'agit de déterminer ce qui est bon pour tous et non pas seulement ce qui est bon pour soi. A travers le transport se posent les questions de mobilité, d'accessibilité, de proximité  et d'activité dans le respect de l'intérêt général et des personnes.

Que constatons-nous à Cahors ?
· Des difficultés à se déplacer intramuros quel que soit le mode choisi (vélo, marche, voiture).
·  Des difficultés à sortir et à entrer dans la boucle.
·  Des difficultés à stationner.
·  Une offre de transport incomplète et partielle (mode, horaires, territoire)

Notre ville a une configuration particulière que l'on pourrait apparenter à celle d'une ville enceinte de remparts. Située dans la boucle de la rivière Lot, elle est accessible par 3 ponts et 2 ronds-points. Une grande partie des déplacements s'effectue sur l'axe principal traversant (le Boulevard Gambetta sur l'axe Paris-Toulouse) et le long des quais. Pas d'axe transversal.

Cette configuration géographique entraine une répartition de la population elle aussi particulière. Les cadurcien(ne)s se partagent entre intra-muros et extra-muros, les uns et les autres n'étant pas forcément, de ce fait, confrontés aux mêmes contraintes mêmes s’ils ont les mêmes besoins. Il convient donc d'en appréhender les enjeux et d'y amener des réponses cohérentes.

Les enjeux humains : droit à la mobilité pour tous.

Si nous analysons les besoins du point de vue de l'humain nous voyons bien qu'il existe des besoins de base liés à l'activité humaine : se nourrir, se déplacer, s'éduquer et par extension se rendre au travail, faire des démarches, faire ses courses, amener ses enfants à l'école... 

Nous voyons bien également que l'environnement interagit profondément dans la réponse à la satisfaction de ces besoins. Cahors a été classée 88ème ville sur 96 en termes d'accessibilité aux personnes qui souffrent de handicap, c'est tout dire ! Il y a donc nécessité de prendre en compte le contexte urbain dans laquelle les besoins s'expriment. Hormis la particularité géographique, il convient de connaitre finement la composition de la population cadurcienne (âge, activités, habitudes ...) afin de s'adapter au plus près de ses spécificités et afin, aussi, d'anticiper sur son évolution.

Les investissements d'aujourd'hui doivent servir l'avenir.

Les enjeux sociaux : réduire les inégalités. 

Le coût du déplacement individuel ne cesse d'augmenter et de creuser les inégalités sociales et générationnelles. Il n'y a qu'à faire ses courses alimentaires en centre-ville pour s'apercevoir que l'on n'y croise pratiquement que des jeunes cadurcien(ne)s ou des plus âgé(e)s. Ceux-là même qui, peut-être, ne possèdent pas de véhicule par manque de moyens financiers, ceux-là même qui ont souvent une mobilité réduite. Ces populations sont soumises à l'offre pauvre et chère du centre-ville pour répondre à leurs besoins vitaux. La solution des transports collectifs existants ne réponds pas à la demande : pas de bus le soir, pas de bus le dimanche ou les jours fériés, pas de bus le vendredi après-midi pour les scolaires de Terre-rouge qui descendent à pied chargés de leurs sacs jusqu'à la gare ...
Des sommes considérables d'argent public sont consacrées à l'entretien des routes et des infrastructures routières nécessaires à la voiture individuelle à laquelle beaucoup n'ont pas accès.

Ces sommes pourraient être orientées sur d'autres investissements pour plus de justice sociale.

Les enjeux écologiques : réduire les nuisances.

En matière de transport, les nuisances sont multiples: sonores, visuelles, environnementales. Elles ont également des conséquences sur la santé qui peuvent être graves. A Cahors se sont plus de 40000 voitures qui rentrent et sortent de la boucle par jour, près du tiers circulent sur le Boulevard. En termes de consommation d’énergie finale, le transport représente en France 32%. Il est le principal secteur émetteur de GES (26 %) et celui dont les émissions ont augmenté le plus vite ces dernières années. Parmi ses principaux vecteurs : la voiture individuelle.  

Déjà saturé, le centre-ville de Cahors ne pourrait pas supporter une circulation et une densité de véhicules polluants plus importantes. Déjà saturées également les sorties de la ville qui drainent une circulation importante vers les zones commerciales et artisanales extérieures.

Il y a nécessité et urgence pour les cadurcien(ne)s à remettre en cause les pratiques collectives et individuelles liées au  transport.

Les enjeux économiques : favoriser le dynamisme.

La volonté de réduire, voire supprimer, l'impact négatif du trafic en ville se généralise dans de nombreuses agglomérations et en particulier celles qui sont orientées vers le tourisme comme Cahors. De façon plus large, les différents secteurs économiques locaux doivent pouvoir trouver des solutions adaptées à leurs besoins: livraisons, transit, accès, trajets domicile/travail... et ce, dans le respect du bien être des cadurciens(ne)s.

La revitalisation du centre-ville, c'est à dire l'augmentation de son activité humaine (donc commerciale) participe au dynamisme économique du bassin de vie cadurcien pour peu qu'un accès aisée des personnes et des marchandises soit facilité.

C'est en trouvant un équilibre gagnant-gagnant entre les intérêts de tous que se règlera cette question.

ACTIONS :

Mener une politique globale du Transport 

· Ne plus considérer le stationnement comme une ressource budgétaire et mettre fin au budget annexe de stationnement mis en place par la mairie.
Le coût et les recettes du stationnement doivent être réintégrés dans le budget municipal pour ce qu'ils sont : des réponses aux besoins et non une manne financière. Dès lors que l'on ne considère plus le stationnement comme une variable d'ajustement budgétaire, nous pouvons repenser les priorités.

· Diminuer le flux de véhicules en amont des entrées du centre-ville.
Les cadurcien(ne)s périurbains sont astreints à une mobilité individuelle forcée. Une étude a été menée par la municipalité de J.M. Vayssouze sur l'entrée EST de la ville (Bégoux). Elle nous apprend qu'entre 7500 et 10000 voitures y circulent par jour mais curieusement, on n'interroge à aucun moment la diminution du flux ! Seul résultat : l'abattage des platanes et la création d'un trottoir qui est censé servir également de piste cyclable... Ces cadurcien(ne)s extra-muros ont droit à une offre modale qui leur laisse le choix de leur mobilité. Il est donc nécessaire de créer des parkings relais bien en amont de ceux qui existent (La Beyne, Bégoux, Lacapelle...) couplés avec des transports collectifs gratuits.

Un recensement des trajets travail-domicile est nécessaire auprès des entreprises afin d'œuvrer au développement du co-voiturage pour les salariés (700 emplois à Cahors-Sud).

· Aménager le centre-ville pour que chacun puisse être mobile en toute sécurité.
L'accès sera orienté, pour les voitures, vers les parkings du Phare et de l'Amphithéâtre. La politique tarifaire sera revue. Des places gratuites ou à tarif privilégié seront consacrées aux cadurcien(ne)s résidant(e)s intra-muros, aux commerçants, aux artisans...

Une zone piétonne et cycliste sera aménagée progressivement. La détermination de son contour et sa progressivité feront l'objet d'un débat public. Ses avantages seront clairement compensés par des solutions diversifiées. Le centre-ville restera accessible aux riverains, aux véhicules d'urgence, aux taxis, aux livraisons et artisans ainsi qu'aux transports collectifs. Il sera mis en place une navette gratuite pour les achats volumineux vers les parkings relais.

Le plan de circulation sera revu de façon à dévier la circulation en dehors de la zone piétonne. Une navette bus transversale de Cabessut à la Gare SNCF sera mise en fonction. Une navette fluviale sera également proposée entre La Chartreuse et le pont Louis Philippe.

· Créer une gare multimodale en lieu et place de la gare SNCF actuelle.
Permettre aux usagers des transports scolaires, du futur F.J.T. voisin, de la future Auberge de jeunesse toute proche, aux étudiants, aux touristes et aux citadins de trouver en une même unité de lieu des solutions de transports urbains (vélo, taxi, réseau de bus urbain et scolaire, trains régionaux, intercités, Tram-train...) est un projet moderne et adapté aux besoins de transport.

· Se réapproprier la voie ferrée Cahors-Figeac-Capdenac.
En premier lieu, cette ligne existante constitue une aubaine à saisir pour créer un véritable desserte péri-urbaine vers la vallée du Lot en amont, vers le Sud et le Nord du Département (direction Paris-Toulouse). Elle permettrait de desservir tous les communes limitrophes, d'entrer dans la ville en site propre et d'en faciliter l'accès à un coût raisonnable.

C'est un atout économique et écologique:

Économique parce qu'elle permettrait de désenclaver la région (Aveyron, Cantal) et de faire lien entre les bassins d'emploi du Cadurcien et du Figeacois (frêt, transport de passagers).

Économique encore parce qu'elle offrirait des retombées touristiques importantes (train + vélo ou randonnées) car elle dessert des sites touristiques majeurs (St Cirq Lapopie, vallée du Célé, Rocamadour, Cordes).


Écologique car elle diminuerait le nombre de voitures entrant dans Cahors aux entrées EST, SUD et NORD. Les cadurcien(ne)s étant doué de réflexion pour peu que qu'on leur demande leur avis, il y a fort à parier qu'ils préféreraient utiliser le train en toute sécurité plutôt que de passer du temps et de l'argent dans les embouteillages. Ainsi de Gourdon à Caussade et Cajarc, auraient-ils le choix de leur mode de déplacement.

Tout naturellement, cette ligne passerait par la nouvelle gare multimodale.

LE FINANCEMENT :

Il s’agira d’une politique centrale de notre mandature. Plusieurs échelons de collectivité sont à mobiliser.

  - Elle sera développée en partenariat avec Réseau Ferré de France, la SNCF, la région.
  - Des partenariats seront développés avec les communes du département, le Grand Cahors.

Les mesures associées à notre projet visent au bien commun et à une meilleure satisfaction du besoin, considéré comme fondamental, de mobilité. Elles devront être clairement débattues pour arriver au meilleur consensus possible et associer les cadurcien(ne)s et les partenaires institutionnels : communauté d'agglomération, département, région.

Si rien ne change, si cette nécessité n'est pas prise en compte à sa juste valeur, alors Cahors ne pourra pas relever le défi qui l'attend : celui d'être une ville solidaire, citoyenne et soucieuse d'écologie. 

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