Communiqué Turbidité 05.02.19

05/02/2019 Communiqué @CHD

Dans la longue file des cadurciens qui viennent s'approvisionner en eau potable il y a ceux qui s'inquiètent, ceux qui rouspètent , ceux qui trouvent que finalement cette foule d'assoiffés donne occasion à discuter , ceux qui subissent et ceux qui se résignent : « il y en a qui n'ont pas d'eau du tout »... A l'autre bout de la file il y a les agents municipaux qui s'activent, tentent de détendre l'atmosphère, soulèvent des tonnes de bouteilles d'eau avec le sourire. Et entre les deux, il y a l'Etat qui se borne à constater et les élus cadurciens qui se contentent de garder dans les cartons depuis de nombreuses années le projet de système de filtration indispensable pour inverser la situation.

Est-ce-que cette situation-là est nouvelle ? Malheureusement non, et cette récurrence inquiète dans la mesure où chaque fois qu'il y des pluies soutenues le phénomène ressurgit. Cela pourrait être la preuve d'une pollution chronique du réseau des Chartreux car, d'épisodes pluvieux en épisodes pluvieux, l'état des eaux provenant de la résurgence de la Chartreuse ne cesse de se dégrader.
Pendant que les cadurciens boivent de la pisse d'âne, les choix d'investissements de la municipalité, se sont jusqu'ici portés sur des projets dits « structurants » pour le territoire : un cinéma multiplex ou encore une voie verte sur voie ferrée.. plutôt que sur une station de traitement permettant de retenir les particules rendant impropre notre eau à la consommation. Il s'agit pourtant là de mesure de santé publique prioritaire.

À Cahors, cette inconséquence, ce refus de prioriser ces travaux a pour résultat d'obliger la municipalité à fournir à la population cadurcienne des milliers de bouteilles d'eau. Deux conséquences majeures à cela au-delà de la question de l'accès à l'eau potable qui est un droit fondamental : celle du coût de l'opération pour les cadurciens via le budget communal et celle de la production de déchets plastique supplémentaires.
Bien entendu , la municipalité va se retrancher une nouvelle fois sur la perspective de la construction d’une station de traitement permettant de retenir les particules responsables de cette turbidité. Mais cette situation va perdurer le temps des études techniques définitives de la station et sa construction.
En attendant , le Cahors d'aujourd'hui nous offre une belle régression dans le temps jusqu'au XIX ème siécle, époque où nait le réseau de distribution d'eau potable de notre ville. Faut-il y voir un sinistre présage ? Le XIXème siècle c'est aussi l'arrivée du chemin de fer et la construction de la Gare de Cahors à présent déclassée et dont le hall est désormais fermé aux voyageurs du soir …

@CHD
 

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