Nous avons 2 questions :
Nous sommes d'accord pour dire que ces compteurs ne baisseront pas la consommation de manière automatique et se contenteront de délivrer des informations personnalisées à même de favoriser les comportements vertueux.
Le profil du client ciblé est donc celui d'un utilisateur :
* hyper connecté puisque il est censé adapter en direct sa consommation selon les informations données par le compteur,
* de bonne volonté car sinon il n'en tirera aucun bénéfice et dans tous les cas le gain atteindra au mieux les 12€ pour l'année (le coût direct du compteur GAZPAR lui sera facturé de 2 à 3 Euros /an)
* déjà impliqué dans les questions environnementales, ce qui sous entend qu'il est déjà acteur dans ce domaine,
* et non concerné par la précarité énergétique. Je précise que la précarité énergétique concerne près de 4 millions de nos concitoyens et combine selon l'INSEE trois facteurs principaux : faiblesse des revenus, mauvaise qualité thermique des logements occupés et coût de l’énergie (plus d'un ménage sur cinq en France déclare souffrir du froid dans son logement).
Au vu de ces éléments, ma 1ére question est la suivante : pensez vous que le dispositif GAZPAR, même s'il va dans le sens de la réduction de la facture énergétique, est une réponse adaptée pour Cahors compte tenu des caractéristiques de son habitat (PLU) et du niveau de vie de sa population (près de la moitié des ménages sont non imposables)?
Ma seconde question concerne le principe de précaution : pourquoi tant d'empressement à participer à cette expérimentation alors que nous n'avons aucun recul sur l'impact du dispositif tant en matière de sécurité sanitaire que de sécurité des données transmises?
GAZPAR va entraîner la mise en place d'équipements supplémentaires, en antennes de réception et répéteurs dont les émissions ne feront qu'augmenter le niveau de champ global électromagnétique de notre environnement. C'est un compteur connecté qui utilise des ondes radio pour envoyer les relevés de consommation à des concentrateurs qui les relaient ensuite, par Internet, au système d’information de GRDF. Des concentrateurs (15000) : sortes d’antenne radio semblables à celles de la téléphonie mobile, devraient être installés sur le territoire. Pour Cahors 8 emplacements sont proposés dont un sur le bâtiment administratif rue Wilson où travaillent des agents. Je souhaite que le CHSCT soit consulté sur ce point car ceux là seront encore plus exposés que le reste des Cadurciens. Cadurciens qui apprécieront certainement de ne pas avoir concertés pour savoir s'ils voulaient ou pas jouer les souris blanches.
Une parlementaire écologiste a d'ailleurs demandé au Ministère concerné qu'une étude soit menée préalablement au déploiement massif des compteurs intelligents d'eau, d'électricité et de gaz afin d'en évaluer les impacts réels pour les usagers en termes d'émission électromagnétique. Je pense qu'il serait intéressant d'avoir sur ce point l'avis des élus écologistes de la majorité.
Enfin pour finir, des Hackers viennent de démontrer qu’il était possible d’intercepter les données transitant entre un compteur d’électricité de nouvelle génération (Linky) et la compagnie d’électricité. Ils ont analysé ces données et pu alors connaître entre autre le nombre d’ordinateurs ou de téléviseurs présents dans le domicile. Il y a fort à parier qu'ils trouveront des failles aussi chez GAZPAR et que la sécurité des données personnelles ne sera pas assurée.
Pour conclure, j'ajoute que GAZPAR va coûter un milliard d'euros (chiffres GrDF), et que l’état impose uniquement que son assemblage soit réalisé en France. C'est regrettable car, hormis les considérations que je viens d'énoncer et compte tenu des quantités à produire (11 millions de compteurs pour GrDF et 35 millions pour ErDF) cela aurait pu être, pour le pays, une belle occasion de ré-industrialisation.
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