REMI
FRAISSE
Il
y a moins d'un mois, un jeune homme de 21 ans est mort. Il est mort,
tué par une grenade lancée par un gendarme mobile.
Depuis,
le ministre de l'intérieur a pris les mesures qui s'imposaient en
interdisant l'utilisation de ces grenades offensives dans les
opérations de maintien de l’ordre.
Comme
malheureusement trop souvent, il aura fallu un mort pour faire bouger
les lignes.Le mal est fait et l'on ne peut que regretter l'usage
disproportionné de la force.
Je
ne reviendrai pas sur le fond, je ne souhaite pas lancer de débat
ni faire de polémique mais ré-affirmer la nécessité de l'échange
et de la concertation grâce auxquels la raison et l'intérêt
général, non pas unilatéral, mais communément partagé, peuvent
permettre de trouver des solutions acceptables par tous.
Faute
de quoi, l'absence de dialogue et l'obstination aveugle peuvent
conduire à de graves oppositions, et à des dangereux et mortels
faces à faces.
Je
vous demande , chers collègues, simplement, de témoigner de votre
soutien à la famille de Rémi Fraisse. Mais aussi de dire, qu'en
République, quelles que soient ses opinions, on doit pouvoir militer
librement sans craindre pour sa vie. Dire que nous, élu-e-s de la
République, nous n'acceptons pas que de telles extrémités se
produisent et qu'elles nous blessent.
Je
demande donc une minute de silence en hommage à Rémi Fraisse.
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