Les accords de libre-échange paraissent souvent loin de nos préoccupations quotidiennes. Et pourtant. Le CETA, accord commercial que s’apprêtent à conclure UE et Canada avec le soutien actif de F.Hollande, comporte des dispositions interdisant aux collectivités de privilégier les circuits courts dans leurs appels d’offres. Finis tomates et radis cultivés localement à la cantine via la légumerie du Grand-Cahors ?
Dans le cas de nombreux marchés publics, au delà d’un contrat de 420000€, les collectivités locales devront ouvrir leur appel d’offre aux entreprises canadiennes et européennes. Et pas de triche: impossible de diviser les contrats en petites quantités pour contourner les règles. Ces entreprises pourront contester des contrats si une municipalité privilégie un concurrent sur la base d’un contenu local : CETA menace directement nos filières locales.
L'UE ne protégera pas plus les AOP européennes, seulement les 143 (sur 3000) qu'elle estime les plus performantes à l'export. Parmi les laissées pour compte, une AOP bien de chez nous : Le Rocamadour. Il pourrait être fabriqué au Canada sans que nos producteurs ne puissent y redire. A déguster avec du sirop d'érable sans doute ?!
Ratification prévue début 2017. Qu'un seul état membre le rejette et il sera abandonné : La France ?
I.Eymes @chd
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