Mme Isabelle Eymes
Cahors, le 28 février 2015
Madame,
Par votre lettre du 19 février 2015, vous vous interrogez sur le fonctionnement d’une bibliothèque, la médiathèque de Cahors en l’occurrence, et notamment sur les documents qui sont acquis et proposés au public.
Je vais essayer, succinctement, de vous donner quelques éclaircissements, sachant que la médiathèque de Cahors fonctionne comme toutes les bibliothèques de France (à quelques exceptions près).
Il faut tout d’abord comprendre qu’il parait chaque année en France environ 70 000 titres de livres et environ 3 000 titres de presse. Vous comprendrez qu’il est impossible à quelque bibliothèque que ce soit de posséder la totalité de ces parutions.
Nous, les bibliothécaires, sommes donc amenés à sélectionner les livres, revues, mais aussi cd, dvd qui seront acquis et mis à disposition du public.
Pour information, la médiathèque, en 2013, était abonnée à une centaine de titres de presse, et a acheté 3 400 livres.
La sélection que nous effectuons, mon équipe et moi-même, repose en effet sur certains critères : notamment proposer des documents sur le plus grand nombre de sujets ; proposer de l’information fiable et à jour ; représenter les grands courants de pensée et d’expression philosophiques, artistiques, scientifiques, etc. ; correspondre aux différents goûts et niveaux de lecture. Ces critères sont formalisés dans un document que je tiens à votre disposition si vous le souhaitez.
Nos sélections sont faites collectivement. Nous nous basons sur des critères professionnels. Nous avons des outils critiques sur les parutions. Nous avons une connaissance des différentes collections et éditeurs. Nous avons une capacité professionnelle à exercer un examen critique des différentes publications. Et nous savons faire la part entre nos goûts personnels et la nécessité d’offrir au public un choix de documents très varié, correspondant à la diversité des attentes et des lectures de ce public.
Pour ce qui concerne « Le Lot en action », vous devez savoir que ce titre nous est donné depuis 2011, sans que nous ayons rien demandé. Depuis 2011, il n’est pas mis en accès direct, mais est consultable sur demande. Il ne nous est pas possible matériellement de mettre en accès direct toutes les publications des différentes associations et groupes locaux qui nous seraient donnés. Depuis 2011, je n’ai reçu aucune observation sur cette disposition.
Enfin, je tiens à souligner que mes collègues et moi-même sommes des bibliothécaires libres de leur choix. Nous n’avons jamais jusqu’à présent subi de consignes ou de pressions, d’aucun parti, mouvement ou entreprise. Cette liberté qui nous est laissée concourt à la diversité des documents présentés : nous effectuons nos choix sur des critères professionnels, indépendants de tout dessein de promouvoir quelque produit ou quelque opinion que ce soit. Sans prétendre à la perfection, je crois que nos collections de livres et de journaux offrent une grande ouverture et un large panorama à la fois d’idées et de sujets.
Vous parlez de censure et de liberté de la presse. Il me semble que « Lot en action » publie ce qu’il veut, est diffusé, vendu librement, et que personne ne s’y oppose ou n’essaie de s’y opposer. La liberté de la presse ou de l’édition, ce sont notamment les lecteurs qui la font, ceux qui achètent les journaux et les livres. Et quelqu’un qui lit un journal ou un livre dans une bibliothèque n’achètera pas ce journal ou ce livre. C’est d’ailleurs pourquoi il existe, dans le domaine du livre, et du DVD, des mesures légales et réglementaires visant à compenser le fait de prêter.
Je reste à votre disposition pour vous apporter, si nécessaire, d’autres explications sur le fonctionnement de la médiathèque.
Je vous prie de croire, madame, à l’expression de mes salutations distinguées.
Le directeur de la médiathèque du Grand Cahors
Rémi Froger
Cahors, le 28 février 2015
Madame,
Par votre lettre du 19 février 2015, vous vous interrogez sur le fonctionnement d’une bibliothèque, la médiathèque de Cahors en l’occurrence, et notamment sur les documents qui sont acquis et proposés au public.
Je vais essayer, succinctement, de vous donner quelques éclaircissements, sachant que la médiathèque de Cahors fonctionne comme toutes les bibliothèques de France (à quelques exceptions près).
Il faut tout d’abord comprendre qu’il parait chaque année en France environ 70 000 titres de livres et environ 3 000 titres de presse. Vous comprendrez qu’il est impossible à quelque bibliothèque que ce soit de posséder la totalité de ces parutions.
Nous, les bibliothécaires, sommes donc amenés à sélectionner les livres, revues, mais aussi cd, dvd qui seront acquis et mis à disposition du public.
Pour information, la médiathèque, en 2013, était abonnée à une centaine de titres de presse, et a acheté 3 400 livres.
La sélection que nous effectuons, mon équipe et moi-même, repose en effet sur certains critères : notamment proposer des documents sur le plus grand nombre de sujets ; proposer de l’information fiable et à jour ; représenter les grands courants de pensée et d’expression philosophiques, artistiques, scientifiques, etc. ; correspondre aux différents goûts et niveaux de lecture. Ces critères sont formalisés dans un document que je tiens à votre disposition si vous le souhaitez.
Nos sélections sont faites collectivement. Nous nous basons sur des critères professionnels. Nous avons des outils critiques sur les parutions. Nous avons une connaissance des différentes collections et éditeurs. Nous avons une capacité professionnelle à exercer un examen critique des différentes publications. Et nous savons faire la part entre nos goûts personnels et la nécessité d’offrir au public un choix de documents très varié, correspondant à la diversité des attentes et des lectures de ce public.
Pour ce qui concerne « Le Lot en action », vous devez savoir que ce titre nous est donné depuis 2011, sans que nous ayons rien demandé. Depuis 2011, il n’est pas mis en accès direct, mais est consultable sur demande. Il ne nous est pas possible matériellement de mettre en accès direct toutes les publications des différentes associations et groupes locaux qui nous seraient donnés. Depuis 2011, je n’ai reçu aucune observation sur cette disposition.
Enfin, je tiens à souligner que mes collègues et moi-même sommes des bibliothécaires libres de leur choix. Nous n’avons jamais jusqu’à présent subi de consignes ou de pressions, d’aucun parti, mouvement ou entreprise. Cette liberté qui nous est laissée concourt à la diversité des documents présentés : nous effectuons nos choix sur des critères professionnels, indépendants de tout dessein de promouvoir quelque produit ou quelque opinion que ce soit. Sans prétendre à la perfection, je crois que nos collections de livres et de journaux offrent une grande ouverture et un large panorama à la fois d’idées et de sujets.
Vous parlez de censure et de liberté de la presse. Il me semble que « Lot en action » publie ce qu’il veut, est diffusé, vendu librement, et que personne ne s’y oppose ou n’essaie de s’y opposer. La liberté de la presse ou de l’édition, ce sont notamment les lecteurs qui la font, ceux qui achètent les journaux et les livres. Et quelqu’un qui lit un journal ou un livre dans une bibliothèque n’achètera pas ce journal ou ce livre. C’est d’ailleurs pourquoi il existe, dans le domaine du livre, et du DVD, des mesures légales et réglementaires visant à compenser le fait de prêter.
Je reste à votre disposition pour vous apporter, si nécessaire, d’autres explications sur le fonctionnement de la médiathèque.
Je vous prie de croire, madame, à l’expression de mes salutations distinguées.
Le directeur de la médiathèque du Grand Cahors
Rémi Froger
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