DOB : pas de vote
Je vous remercie M.Jarry pour cet exposé et je remercie également les services pour le document pédagogique qu'ils ont élaborés pour nous ce soir ainsi que pour tous les efforts qu'ils font.
Ce rapport pose des bases de réflexion auquel je voudrai ajouter quelques compléments et questions.
Concernant tout d'abord le contexte qui est abordé de façon un peu maigre.
Le contexte national, c'est un plan gouvernemental de 50 milliards d’euros d’économies sur trois ans. C'est toujours bon de rappeler d'où viennent les difficultés actuelles. Un plan plus que jamais maintenu, avec une montée en charge progressive de la contribution des collectivités territoriales au redressement des comptes publics en 2016 et 2017.
C'est à rapprocher évidemment de l'application du Pacte de compétitivité qui consiste en un allégement permanent de 20 milliards d’euros du « coût du travail » pour les entreprises à partir de 2015. Sa montée en charge est progressive : 10 milliards d’euros en 2013; 15 en 2014; 20 en 2015 et les années suivantes idem. Cela moyennant des créations d'emploi qui pour le moins, tardent à venir..
Enfin ,d'accord, pas d'accord ce n'est pas le débat de ce soir, la question est en fait : Qui paye ? Et bien: le salariat ** ainsi que l’État pour 18 Milliards,la protection sociale :11 Milliards pour la sécu et 10 pour la santé, et 11 Milliards pour les collectivités locales, donc nous. Vous le dites vous mêmes Monsieur le Président: " A moment donné ce sera intenable pour tout le monde". Je suis d'accord avec ça. En attendant , on réduit les dépenses et quand on réduit ces dépenses, nous savons bien que ce sont les plus démunis qui sont les plus touchés : ceux qui ne peuvent pas payer des services privés. N'oublions pas que les services publics sont le seul bien de ceux qui n'en ont pas.
Je nous renvoie là aux compétences du Grand-Cahors, avec en toile de fond les évolutions éventuelles de la carte intercommunale ( y a-t-il du nouveau à ce sujet ?).
Donc on comprends bien à la lecture de tout ça, et à la lumière de ce que vous avez dit que dans ce contexte de baisse drastique des dotations d’État, qu'il y ait une forte pression sur le financement des actions communautaires.
Je voudrais aussi ajouter quelques informations sur la conjoncture locale : quelques informations sur le territoire du Grand Cahors selon l'INSEE( mise à jour sept 2015) car il est tout de même important d'avoir ce profil là.
un solde positif de population de 0,6% grâce aux nouveaux arrivants (moins de naissances que de décès 300/450 en 2014)
une population vieillissante :40% de 45 à + de 70 ans (22% 45/59 ans et 18% + de 70 ans pour 18% de 30 à 44 ans et 16% de 0 à 14 ans.) Les 15-29 ans ne représente même pas 15%.
9% de familles monoparentales et 37% de personnes seules , notamment les plus âgées.
un taux de pauvreté atteignant plus de 26% chez les moins de 30 ans et 13,9% dans l'ensemble pour un revenu de 990€/mois ( idem région)
un taux de chômage de 14,4% ( 2012) pour un taux régional de 10,6%
une activité économique de services principalement et un taux de création global d'entreprise de 11,2% contre 14,7 pour notre région.
Tout cela ne laisse pas présager d'un développement très dynamique du Grand-Cahors. J'y ajoute une information toute récente et qui aura nécessairement des répercussions sur l'aménagement de notre territoire : le déclassement de la gare de Cahors en gare TER au 1er octobre 2016 acté tout récemment par la SNCF. Ce qui veut dire en clair que l'on passera dans le meilleur des scénarios du POLT au Palibri ( Paris-Limoges-Brive) dont je vous avais déjà parlé, avec un changement en gare de Brive via un train ou un bus régional pour rejoindre Cahors.
Tous ces éléments doivent faire partis également du débat de ce soir en ce qu'ils conditionnent la justesse des arbitrages de notre collectivité en terme d'investissements et en terme financiers. Il me semble que les deux doivent aller ensemble car nous sommes des élu-e-s et non pas des comptables.
J'en viens donc aux objectifs proposés en synthèse qui sont en partie identiques à ceux de 2015 : agir sur les recettes et agir sur les dépenses dans la perspective de la baisse des dotations de 3M€ à échéance 2017.
Et cela pousse, on le voit bien, à une restriction des ambitions en terme de couverture de service public puisque la question d'abandonner des compétences se pose.
Par ailleurs il est difficile de demander plus aux services et aux agents après tout ce que vous nous avez listé Monsieur le Président, en terme d'économies de fonctionnement ou alors il faut en revenir au point 1 : diminuer le champ de compétence.
Quand au climat de crise il n'est pas propice à une augmentation de la fiscalité locale et des tarifs. Je me permets de parler pour les cadurciens qui subissent une pression fiscale énorme et difficilement supportable pour beaucoup. Alors que nous menons au niveau de la commune une politique de rénovation du centre ancien pour faire entre autre revenir des familles dans la boucle, augmenter la fiscalité serait suicidaire. Et je ne parle pas du volet social. Je suis donc d'accord pour ne pas augmenter la fiscalité et les tarifs.
Reste la programmation des investissements qu'il faut mesurer. Il faut prendre en compte la pression exercée sur notre budget, les besoins des communes, les caractéristiques de la population, donc là je nous connais rapidement une économie à faire de 1,2M€ (2 M TTC): celle des travaux de la voie verte sur la voie ferrée concernant le seul tronçon Cahors-Arcambal et prévus dès 2018 ( 500000 et 700000) dans le catalogue du mandat.
L'abandon de cet investissement autoriserait ainsi peut être le report ou l'étalement d'autres projets à 2 ans .
Pour finir, j'aurais voulu avoir Monsieur Jarry un éclaircissement sur deux des propositions faites en investissement au budget 2016 ( p16) que je n'ai pas su retrouver dans le catalogue:
la 248 : "schéma de développement et tourisme" pour 60000€
la 251 : intitulée "Golf" pour 15000€
Isabelle Eymes @chd
Je vous remercie M.Jarry pour cet exposé et je remercie également les services pour le document pédagogique qu'ils ont élaborés pour nous ce soir ainsi que pour tous les efforts qu'ils font.
Ce rapport pose des bases de réflexion auquel je voudrai ajouter quelques compléments et questions.
Concernant tout d'abord le contexte qui est abordé de façon un peu maigre.
Le contexte national, c'est un plan gouvernemental de 50 milliards d’euros d’économies sur trois ans. C'est toujours bon de rappeler d'où viennent les difficultés actuelles. Un plan plus que jamais maintenu, avec une montée en charge progressive de la contribution des collectivités territoriales au redressement des comptes publics en 2016 et 2017.
C'est à rapprocher évidemment de l'application du Pacte de compétitivité qui consiste en un allégement permanent de 20 milliards d’euros du « coût du travail » pour les entreprises à partir de 2015. Sa montée en charge est progressive : 10 milliards d’euros en 2013; 15 en 2014; 20 en 2015 et les années suivantes idem. Cela moyennant des créations d'emploi qui pour le moins, tardent à venir..
Enfin ,d'accord, pas d'accord ce n'est pas le débat de ce soir, la question est en fait : Qui paye ? Et bien: le salariat ** ainsi que l’État pour 18 Milliards,la protection sociale :11 Milliards pour la sécu et 10 pour la santé, et 11 Milliards pour les collectivités locales, donc nous. Vous le dites vous mêmes Monsieur le Président: " A moment donné ce sera intenable pour tout le monde". Je suis d'accord avec ça. En attendant , on réduit les dépenses et quand on réduit ces dépenses, nous savons bien que ce sont les plus démunis qui sont les plus touchés : ceux qui ne peuvent pas payer des services privés. N'oublions pas que les services publics sont le seul bien de ceux qui n'en ont pas.
Je nous renvoie là aux compétences du Grand-Cahors, avec en toile de fond les évolutions éventuelles de la carte intercommunale ( y a-t-il du nouveau à ce sujet ?).
Donc on comprends bien à la lecture de tout ça, et à la lumière de ce que vous avez dit que dans ce contexte de baisse drastique des dotations d’État, qu'il y ait une forte pression sur le financement des actions communautaires.
Je voudrais aussi ajouter quelques informations sur la conjoncture locale : quelques informations sur le territoire du Grand Cahors selon l'INSEE( mise à jour sept 2015) car il est tout de même important d'avoir ce profil là.
un solde positif de population de 0,6% grâce aux nouveaux arrivants (moins de naissances que de décès 300/450 en 2014)
une population vieillissante :40% de 45 à + de 70 ans (22% 45/59 ans et 18% + de 70 ans pour 18% de 30 à 44 ans et 16% de 0 à 14 ans.) Les 15-29 ans ne représente même pas 15%.
9% de familles monoparentales et 37% de personnes seules , notamment les plus âgées.
un taux de pauvreté atteignant plus de 26% chez les moins de 30 ans et 13,9% dans l'ensemble pour un revenu de 990€/mois ( idem région)
un taux de chômage de 14,4% ( 2012) pour un taux régional de 10,6%
une activité économique de services principalement et un taux de création global d'entreprise de 11,2% contre 14,7 pour notre région.
Tout cela ne laisse pas présager d'un développement très dynamique du Grand-Cahors. J'y ajoute une information toute récente et qui aura nécessairement des répercussions sur l'aménagement de notre territoire : le déclassement de la gare de Cahors en gare TER au 1er octobre 2016 acté tout récemment par la SNCF. Ce qui veut dire en clair que l'on passera dans le meilleur des scénarios du POLT au Palibri ( Paris-Limoges-Brive) dont je vous avais déjà parlé, avec un changement en gare de Brive via un train ou un bus régional pour rejoindre Cahors.
Tous ces éléments doivent faire partis également du débat de ce soir en ce qu'ils conditionnent la justesse des arbitrages de notre collectivité en terme d'investissements et en terme financiers. Il me semble que les deux doivent aller ensemble car nous sommes des élu-e-s et non pas des comptables.
J'en viens donc aux objectifs proposés en synthèse qui sont en partie identiques à ceux de 2015 : agir sur les recettes et agir sur les dépenses dans la perspective de la baisse des dotations de 3M€ à échéance 2017.
Et cela pousse, on le voit bien, à une restriction des ambitions en terme de couverture de service public puisque la question d'abandonner des compétences se pose.
Par ailleurs il est difficile de demander plus aux services et aux agents après tout ce que vous nous avez listé Monsieur le Président, en terme d'économies de fonctionnement ou alors il faut en revenir au point 1 : diminuer le champ de compétence.
Quand au climat de crise il n'est pas propice à une augmentation de la fiscalité locale et des tarifs. Je me permets de parler pour les cadurciens qui subissent une pression fiscale énorme et difficilement supportable pour beaucoup. Alors que nous menons au niveau de la commune une politique de rénovation du centre ancien pour faire entre autre revenir des familles dans la boucle, augmenter la fiscalité serait suicidaire. Et je ne parle pas du volet social. Je suis donc d'accord pour ne pas augmenter la fiscalité et les tarifs.
Reste la programmation des investissements qu'il faut mesurer. Il faut prendre en compte la pression exercée sur notre budget, les besoins des communes, les caractéristiques de la population, donc là je nous connais rapidement une économie à faire de 1,2M€ (2 M TTC): celle des travaux de la voie verte sur la voie ferrée concernant le seul tronçon Cahors-Arcambal et prévus dès 2018 ( 500000 et 700000) dans le catalogue du mandat.
L'abandon de cet investissement autoriserait ainsi peut être le report ou l'étalement d'autres projets à 2 ans .
Pour finir, j'aurais voulu avoir Monsieur Jarry un éclaircissement sur deux des propositions faites en investissement au budget 2016 ( p16) que je n'ai pas su retrouver dans le catalogue:
la 248 : "schéma de développement et tourisme" pour 60000€
la 251 : intitulée "Golf" pour 15000€
Isabelle Eymes @chd
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